Press Release

La numérisation présente un immense potentiel économique pour les entreprises africaines de toutes tailles, selon un rapport d’IFC

mai 16, 2024

Kigali (Rwanda), 16 mai 2024 – Un nouveau rapport d'IFC met en lumière d'importantes opportunités de transformation numérique en Afrique, dont pourraient bénéficier plus de 600 000 entreprises formelles et 40 millions de microentreprises. L'étude souligne la contribution cruciale de la numérisation à l'amélioration de la productivité, l'augmentation des rémunérations et la création d'emplois de meilleure qualité.

Selon le rapport Opportunités Du Numérique dans les entreprises africaines, 86 % des entreprises africaines ont accès à des outils numériques comme la téléphonie mobile et internet, mais seule une minorité d'entre elles les exploite pleinement.

« L'écosystème des start-up en Afrique est l'un des plus dynamiques au monde, déclare Makhtar Diop, directeur général d'IFC. Ce rapport sans précédent, étayé par un ensemble innovant de données sur les entreprises, démontre clairement le potentiel considérable que représente le marché des start-up et des infrastructures numériques. Ces investissements pourraient stimuler l'adoption de la technologie dans les entreprises locales, avec à la clé plus de productivité, de compétitivité et de croissance inclusive, soit autant de conditions d'une économie florissante. »

En matière de numérisation des entreprises, chaque étape compte, notent les auteurs. Pour la plupart des entreprises, il s'agira d'abord d'intégrer des technologies de base, en numérisant par exemple les opérations de paiement. Celles qui se caractérisent par un usage intensif de la technologie affichent une productivité nettement supérieure, qui se traduit par une compétitivité et une efficacité accrues, contribuant ainsi à une croissance économique et une création d'emplois plus soutenues.

Le coût élevé de la technologie est l'un des principaux obstacles auxquels sont confrontées les entreprises africaines : pour des logiciels et équipements similaires, celles-ci doivent débourser jusqu'à 35 % de plus qu'ailleurs dans le monde. En outre, le manque d'infrastructures, les lacunes en matière de compétences numériques et l'accès limité aux financements sont d'autres freins importants à l'adoption généralisée des solutions digitales.

Les besoins pour combler le déficit d'infrastructures technologiques en Afrique et soutenir un écosystème de start-up en plein essor offrent cependant nombre d'opportunités aux investisseurs. Le rapport chiffre les investissements annuels nécessaires pour les infrastructures et la transformation numérique des entreprises à 6 milliards de dollars et 2,7 milliards de dollars respectivement, auxquels s'ajoutent les besoins de financement des start-up opérant dans des secteurs à fort impact.

Des réformes réglementaires favorisant la concurrence et l'égalité des chances pour les entreprises contribueront à attirer les investissements et à encourager la participation des investisseurs étrangers, tandis qu'une meilleure intégration aux marchés mondiaux favorisera des prix plus abordables. En particulier, l'extension de la réduction des droits de douane sur les biens numériques aux pays non-membres de la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait bénéficier aux entreprises des pays les plus pauvres, où les technologies et les logiciels importés sont grevés de tarifs élevés.


Le rapport, qui a reçu le soutien financier du gouvernement japonais, expérimente plusieurs techniques de recherche innovantes pour mieux comprendre la complexité des processus d'adoption et d'usage de la technologie par les entreprises africaines. Il repose notamment sur les résultats d'enquêtes menées auprès de plus de 20 000 entreprises, ainsi que sur un nouvel ensemble de données permettant aux auteurs de comparer les prix des produits numériques et non numériques au niveau international et d'analyser ainsi le coût supplémentaire payé par les entreprises africaines par rapport à celles des autres régions du monde.

Pour plus d'information concernant le rapport, cliquer ici.

À propos d'IFC

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Active dans plus de 100 pays, elle consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement. Au cours de l'exercice 2023, IFC a engagé un montant record de 43,7 milliards de dollars au profit de sociétés privées et d'institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les répercussions de crises mondiales concomitantes. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ifc.org

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