Kigali prend le virage du deux-roues électrique, au profit du climat, mais pas seulement

Au Rwanda, les motos-taxis représentent plus de la moitié des véhicules sur les routes. Ils constituent un rouage essentiel du système de transport du pays, mais contribuent aussi au changement climatique. Grâce à la montée en puissance d’une start-up de Kigali, les motos à essence cèdent la place aux deux-roues électriques, ce qui permet de réduire les émissions de GES, tout en donnant à leurs conducteurs, et en particulier aux jeunes, les moyens d’économiser et de contribuer à un avenir plus vert.

Au Rwanda, les motos-taxis représentent plus de la moitié des véhicules sur les routes. Ils constituent un rouage essentiel du système de transport du pays, mais contribuent aussi au changement climatique. Grâce à la montée en puissance d’une start-up de Kigali, les motos à essence cèdent la place aux deux-roues électriques, ce qui permet de réduire les émissions de GES, tout en donnant à leurs conducteurs, et en particulier aux jeunes, les moyens d’économiser et de contribuer à un avenir plus vert.

Un après-midi à Kigali, dans une artère commerçante bordée par un défilé de camions porte-conteneurs. Au guidon de sa moto, Numukobwa Dative s’arrête sur le bas-côté pour prendre un passager. Le jeune homme souhaite se rendre en centre-ville et, après un bref marchandage, la motocycliste appuie sur l'accélérateur et se fond aisément dans la circulation de l’heure de pointe. 

Du transport de passagers aux livraisons de nourriture et autres besoins de déplacements, les motos-taxis sont omniprésents dans la capitale rwandaise, où ils sont un rouage essentiel de la vie commerciale.

Mais ce qui distingue la moto de Numukobwa Dative parmi les 75 000 deux-roues qui sillonnent les collines verdoyantes de cette ville animée, c’est la boîte jaune encastrée sous son châssis. Il s’agit d’un accumulateur lithium-fer-phosphate fabriqué par Ampersand, une start-up qui a vu le jour à Kigali il y a huit ans, devenue la première entreprise africaine de mobilité électrique. Cette batterie offre à Numukobwa Dative une autonomie de 100 kilomètres, doublée d’une conduite lisse et silencieuse. 

À Kigali comme ailleurs en Afrique de l’Est, les véhicules à batterie se substituent lentement aux motos à essence polluantes et énergivores. Ce sont les moteurs d’une transition à bas bruit qui encourage le développement d’un écosystème de start-up désireuses de capitaliser sur le milliard de dollars que représente le marché des véhicules électriques à deux et trois roues. 

Alors que l’Afrique compte à elle seule 30 millions de motos à usage commercial, les modèles électriques présentent des avantages qui vont au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la pollution de l’air. Avec des coûts d’achat, de financement et d’entretien inférieurs à leurs équivalents à essence, ces véhicules permettent également à leurs conducteurs et leurs familles d'économiser des deniers précieux. 

« Pour un conducteur de moto à essence, les coûts d'énergie s'élèvent à quelque 2 000 dollars par an. Avec nous, ces coûts sont réduits d’un tiers environ », calcule Josh Whale, PDG d’Ampersand, un client de la Société financière internationale (IFC) via un investissement dans le fonds Africa Go Green. « Soit environ 700 dollars par an en plus dans la poche du conducteur. »

Une économie considérable dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 188 dollars. Chaque trajet en moto-taxi coûtant en moyenne 1,50 dollar, Numukobwa Dative peut gagner jusqu’à 23 dollars par jour, ce qui représente un revenu hebdomadaire supérieur de 35 % à celui engrangé avec une moto à essence.

Josh Whale, PDG d’Ampersand (Interview en anglais)

Quand Josh Whale fonde son entreprise de motos électriques en 2016, son choix se porte sur la ville de Kigali en raison des politiques écologiques ambitieuses portées par le Rwanda, de ses incitations fiscales généreuses et d’une électricité abondante, abordable et fiable. Ampersand, aujourd’hui, ce sont plus de 2 200 motos électriques, plus de 300 employés et 26 stations de recharge dans le pays. Au Rwanda et au Kenya, où elle s'est également implantée, la start-up affiche à son compteur plus de 1,2 million de kilomètres parcourus chaque semaine et revendique 120 000 échanges de batteries par mois.   

« Nous avons fait le choix de la facilité », explique John Whale. Et d’ajouter que les mesures incitatives du Rwanda en faveur de l’électromobilité font à présent des émules ailleurs en Afrique, en citant en particulier l’exonération de l’accise et de la TVA sur l’électricité qui a permis de réduire le coût de la location de batteries pour les conducteurs de véhicules électriques. 

Numukobwa Dative est chauffeur de moto-taxi électrique à Kigali, la capitale du Rwanda.

Numukobwa Dative est chauffeur de moto-taxi électrique à Kigali, la capitale du Rwanda.

Dans une station d’échange Ampersand, dans le centre de Kigali, un technicien vérifie une batterie. L'opération d’échange de batteries prend moins de cinq minutes et coûte en moyenne environ 1,60 dollar au conducteur.

Dans une station d’échange Ampersand, dans le centre de Kigali, un technicien vérifie une batterie. L'opération d’échange de batteries prend moins de cinq minutes et coûte en moyenne environ 1,60 dollar au conducteur.

Un technicien d’Ampersand fixe une batterie complètement chargée sur une moto. Selon la start-up, la durée de vie de chaque batterie permet de parcourir environ 350 000 kilomètres, avec une autonomie qui peut atteindre 110 km, en fonction des usages, du type de route et du poids transporté.

Un technicien d’Ampersand fixe une batterie complètement chargée sur une moto. Selon la start-up, la durée de vie de chaque batterie permet de parcourir environ 350 000 kilomètres, avec une autonomie qui peut atteindre 110 km, en fonction des usages, du type de route et du poids transporté.

Grandir en même temps que l’entreprise

Situé non loin du cœur du centre-ville de Kigali, le siège de la start-up semble bien petit à première vue. Une moto Ampersand Gen3 flambant rouge est exposée dans la vitrine, et derrière, un guichet accueille les visiteurs. 

Mais après avoir traversé un petit dédale de bureaux, on pénètre dans ce qui se révèle une vaste unité de production, aménagée autour d’une grande cour bordée de huit ateliers où des dizaines d’employés assemblent des batteries, montent des motos, testent des logiciels ou se consacrent à la recherche et développement. Dans l’un des entrepôts, des rangées ordonnées d’engins électriques, emballés dans du plastique et placés dans des caissons, attendent d’être expédiées au Kenya, où Ampersand s’est implantée en 2022. Le site assemble chaque semaine 100 motos et 140 batteries. 

Dans l’atelier d’assemblage de batteries, sous des bannières inscrites de citations édifiantes d’Aristote et Andrew Carnegie, Lydia Micomyoza, technicienne en chef, teste des rangées de nouveaux produits munie d’un ordinateur portable. À proximité, deux de ses collègues apposent des QR codes — pièce maîtresse du logiciel signé Ampersand — sur le haut de chaque boîte jaune. 

Lydia Micomyoza, technicienne en chef chez Ampersand.

Lydia Micomyoza, technicienne en chef chez Ampersand.

Selon Lydia Micomyoza, la durée de vie de chaque batterie permet de parcourir jusqu’à 350 000 kilomètres, avec une autonomie qui peut atteindre 110 km, en fonction des usages, du type de route et du poids transporté. Soit une autonomie supérieure à la distance parcourue entre deux pleins d’essence. 

Autre avantage : les batteries aident à lutter contre la pollution atmosphérique et sonore, comme le souligne Alice Rwema, directrice juridique d’Ampersand, qui travaillait au ministère rwandais des Infrastructures avant de rejoindre la start-up. Chaque moto électrique évite l’émission d’environ deux tonnes de CO2 par an, assure-t-elle. « Nos motos sont silencieuses, ce qui réduit considérablement le bruit sur la route », explique Alice Rwema. « Et nos conducteurs respirent un air plus pur. C’est très important pour nous. » 

Alice Rwema, directrice juridique d’Ampersand (Interview en anglais)

Originaire de Kigali, Lydia Micomyoza a 26 ans et une fillette de un an. Elle travaille chez Ampersand depuis trois ans et demi, et se dit reconnaissante de pouvoir mettre son diplôme en électronique à profit dans un domaine qu’elle considérait autrefois comme masculin et de percevoir un salaire qui lui permet de mettre sa petite fille à abri des besoins. 

« Au fur et à mesure que l’entreprise grandit, nous grandissons aussi », confie la jeune employée.

Le recrutement de femmes à la production, mais aussi le fait d’en encourager d’autres à prendre le guidon est au cœur de la mission d’Ampersand, affirme Alice Rwema, tandis qu’au même moment, dans un atelier adjacent, une pluie d’étincelles illumine une soudeuse en train d’assembler un cadre de moto. 

« Ces métiers sont traditionnellement réservés aux hommes, mais Ampersand a montré la voie en encourageant les femmes à se lancer. Aujourd’hui, nous comptons plus de 60 conductrices », poursuit Alice Rwema. 

« C’est réjouissant pour nous, mais aussi pour toutes ces autres femmes qui découvrent qu’elles peuvent conduire une moto Ampersand. »

Dans l’usine Ampersand, une technicienne assemble une moto électrique. La start-up monte en moyenne une centaine de véhicules par semaine.

Dans l’usine Ampersand, une technicienne assemble une moto électrique. La start-up monte en moyenne une centaine de véhicules par semaine.

Transformer les transports africains  

Vêtue d’une veste en cuir noir, d’un jean et de baskets blanches, avec un casque rouge pétant, Numukobwa Dative est à 22 ans l’incarnation du chic en deux-roues. Mais c’est aussi une entrepreneure avisée qui comprend l’intérêt économique d’un moto-taxi électrique et les avantages qui en découlent au quotidien. 

Numukobwa Dative comprend l’intérêt économique d’un moto-taxi électrique. (Vidéo sous-titrée en anglais)

« J’ai choisi Ampersand parce qu’ils proposent des motos-taxis bon marché et bons pour l’environnement », explique la jeune femme. « Leur deux-roues est facile à manier et simple à conduire. »

Numukobwa Dative s’est lancée il y a un an et demi. Elle a acheté sa moto électrique 2 100 dollars, intérêts compris, grâce à un programme de crédit de 18 mois coordonné par Ampersand et la GIZ (l’agence de coopération internationale allemande pour le développement) et financé par ONU-Habitat via le projet SOLUTIONSplus. Elle a bénéficié, en même temps que 32 autres femmes, de cours de conduite gratuits et a également suivi une brève formation en mécanique. Depuis lors, le groupe de néo-motocyclistes a formé une association pour s’entraider.

Numukobwa Dative a pu entièrement rembourser son crédit grâce à une clientèle régulière qui fait appel à elle pour des trajets quotidiens entre domicile, école, travail ou gares routières. Entre deux passagers, elle effectue des livraisons de nourriture et autres commissions.

« Ce qui me rend heureuse, c’est de transporter des clients qui apprécient mon travail et m’encouragent », confie la conductrice de moto-taxi. « Ils me disent “Continuez comme ça !” et que toutes les femmes devraient oser prendre le guidon. »

Habituellement, et surtout s’il ne pleut pas, Numukobwa Dative recharge sa batterie deux fois par jour, ce qui lui donne une autonomie de 150 km environ, en fonction du poids transporté. Elle se rend pour cela dans l’une des nombreuses stations d’échange Ampersand, disséminées en des points stratégiques de Kigali. 

Dans l’une de ces stations, reconnaissable à la marque jaune de l’entreprise, Numukobwa Dative ouvre une application sur son téléphone qui lui indique l’autonomie restante. À l’aide d’un chariot également fabriqué par la start-up dans son usine de production, un technicien décroche la batterie du châssis de la moto et la fait rouler jusqu’à une borne de recharge, avant de débrancher une batterie pleine et de la fixer sur la moto de Numukobwa. L’opération prend en tout moins de cinq minutes, et la motocycliste paiera pour cela 2 100 francs rwandais (1,60 dollar), moins le crédit correspondant à l'électricité non inutilisée. La voilà prête à reprendre la route. 

Si Ampersand jouit d’une telle popularité auprès des conducteurs de deux-roues de Kigali, c’est en grande partie grâce à son logiciel qui leur indique la charge restante et leur fournit des conseils pour mieux maîtriser leur consommation d'énergie en fonction de leurs habitudes de conduite. Ce « système de maintenance intelligent » permet également à Ampersand de gérer efficacement et améliorer son parc de batteries, tout en alertant ses équipes de possibles réparations à venir sur ses batteries ou véhicules. 

« Quand un conducteur décide de troquer l’essence, disponible partout, pour l'électrique, il est vraiment essentiel qu’il puisse facilement se rendre dans une station d’échange et se procurer une batterie chargée à bloc et fiable », explique Josh Whale. « Notre logiciel joue un rôle crucial à cet égard. » 

Le futur entrepreneur est étudiant en Nouvelle-Zélande, son pays natal, lorsqu’il découvre le documentaire Une vérité qui dérange (2006) ; c’est le déclic qui le poussera à s’engager vers les énergies propres. Mais l'idée qui donnera naissance à Ampersand émerge quelques années plus tard, lorsqu’il s’installe en Chine en 2009 et constate l'explosion des motos et scooters électriques, leur faible coût et leur maniabilité. 

« J’ai réalisé qu’il pourrait être possible, dans certaines conditions, et avec le coût unitaire, le coût de production et le coût des batteries au lithium existants, de proposer un véhicule électrique plus économique qu’une moto à essence », dit-il. 

Depuis que Numukobwa Dative conduit un moto-taxi électrique, sa vie a pris un tournant qu'elle n'aurait jamais imaginé. « Ce qui me rend heureuse aussi, c’est de proposer mes services même si mes passagers n’ont pas d'argent pour me payer », confie-t-elle. « Je leur dis que ce n’est pas un problème, tout ce que je leur demande, c’est qu’ils me gardent dans leurs prières. Ce n'est pas un geste courant dans les relations commerciales. »

Depuis que Numukobwa Dative conduit un moto-taxi électrique, sa vie a pris un tournant qu'elle n'aurait jamais imaginé. « Ce qui me rend heureuse aussi, c’est de proposer mes services même si mes passagers n’ont pas d'argent pour me payer », confie-t-elle. « Je leur dis que ce n’est pas un problème, tout ce que je leur demande, c’est qu’ils me gardent dans leurs prières. Ce n'est pas un geste courant dans les relations commerciales. »

L'énergie d’un avenir plus vert

À l’échelle mondiale, la transition vers la mobilité électrique a déjà fait baisser la demande de pétrole de 1,8 million de barils par jour, selon une nouvelle étude de Bloomberg. Et les deux et trois roues représentent plus de la moitié de cette réduction. En Afrique de l’Est, où 100 millions de personnes utilisent chaque jour des motos-taxis, le passage à l’électrique pourrait véritablement changer la donne.

Ce marché au fort potentiel n'a pas échappé aux investisseurs. Fin 2023, le fonds Africa Go Green (AGG), dont la création vise à soutenir des activités qui favorisent l’atténuation des émissions de GES en Afrique, a alloué un prêt de 7,5 millions de dollars à Ampersand, pour aider la start-up à développer sa production de batteries et ses efforts de recherche et développement.

« Nous pensons que la mobilité électrique peut transformer les transports africains », déclare Laurène Aigrain, directrice générale chez Cygnum Capital, qui gère le fonds AGG. « Ce fonds contribuera à rendre l’e-mobilité plus accessible et abordable pour les habitants du continent africain, tout en favorisant le développement d’une économie verte. »

Mis en place avec une dotation initiale de la banque de développement KfW, le fonds AGG a été abondé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) via la KfW, en plus de l’engagement financier de la Banque africaine de développement (en sa qualité d’entité de mise en œuvre du SEFA et du Fonds pour les technologies propres), d’IFC, du Fonds nordique de développement et de Calvert Impact Capital. L'investissement d’IFC est soutenu par le Guichet de promotion du secteur privé (PSW) de l'Association internationale de développement (IDA). Le fonds est géré par Cygnum Capital, l’une des principales plateformes de gestion d’actifs en Afrique axée sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

« L’accès à des capitaux est essentiel pour financer la transition verte de l’Afrique. Et c’est pourquoi il est si important que nous nous associons à des fonds comme Africa Go Green », souligne Henrik Elschner Pedersen, directeur sectoriel régional Afrique pour la division Industries manufacturières, agroalimentaire et services d’IFC. « Lorsque nous finançons des entreprises innovantes qui élargissent l’accès à une électricité plus propre, à des bâtiments écologiques et à des solutions d’e-mobilité comme celles d’Ampersand, nous contribuons à la construction d’un avenir plus vert. »

Quelle sera la prochaine étape vers l’électrification totale du parc de deux-roues à usage professionnel en Afrique ? Selon Josh Whale, le tout électrique passera par des partenariats avec de grands fabricants de motos afin de produire des modèles adaptés aux routes du continent et aux besoins des clients.

« L’apport majeur d’Ampersand à l’écosystème du deux-roues électrique ne réside pas dans le véhicule lui-même. Nos atouts, ce sont notre technologie de batterie, notre logiciel qui nous permet de gérer un très grand nombre de batteries et d’opérations d’échange, et notre réseau de stations d’échange. La meilleure approche pour Ampersand est de se concentrer sur ses activités d’entreprise énergétique et de laisser la production des motos aux professionnels », dit-il.

« Les fabricants de motos disposent déjà de chaînes de montage, de canaux de distribution, de décennies d’expérience et d’un écosystème en place pour les pièces détachées », poursuit l’entrepreneur. « Si l’on parvient à convaincre quelques-unes de ces grandes entreprises à miser sur l’Afrique, nous pourrons avancer plus rapidement tous ensemble, atteindre nos objectifs climatiques et réaliser bien plus vite tout le potentiel de ce marché. »

Au vu du nombre croissant de politiques pro-électromobilité qui voient le jour aux quatre coins du continent — en raison en partie du coût élevé des importations de carburant, de l’épuisement des réserves en devises et de la progression de la pollution atmosphérique urbaine — Josh Whale est optimiste : le continent est prêt pour la révolution de l’e-mobilité. Pour Numukobwa Dative, cette transformation est déjà à l’œuvre. 

Avant de conduire son moto-taxi électrique, la jeune femme était au chômage, sans revenu et dépendante de l’aide financière d’un membre de sa famille. Aujourd’hui, grâce à Ampersand, elle place ses économies sur un compte épargne et peut à son tour subvenir aux besoins de ses proches.

Elle nourrit aussi un rêve autrefois inaccessible : « J’espère m’acheter une maison avec l’argent économisé grâce à cette moto. Je veux fonder une famille heureuse, avoir des enfants qui seront fiers de mon métier. Fiers de voir que j’ai accompli quelque chose de rare, de différent par rapport aux autres femmes de ma génération. »

Publié en mai 2024

« L’avenir de l’Afrique est électrique. Et c'est aussi en grande partie grâce au soutien d'institutions comme IFC, qui se mobilisent pour apporter les capitaux de départ indispensables pour exploiter l'immense potentiel que représentent les technologies climatiques pour l'Afrique », déclare Josh Whale, PDG de la start-up Ampersand,

« L’avenir de l’Afrique est électrique. Et c'est aussi en grande partie grâce au soutien d'institutions comme IFC, qui se mobilisent pour apporter les capitaux de départ indispensables pour exploiter l'immense potentiel que représentent les technologies climatiques pour l'Afrique », déclare Josh Whale, PDG de la start-up Ampersand,